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jeudi 10 novembre 2016

Guérir le blues post-performance.


Vous avez atteint ce but que vous vous étiez fixé. Vous avez réussi et goûté à l’euphorie que cela procure, mais voilà que vous êtes soudainement envahi par une déprime inexpliquée. Ne vous inquiétez pas, il n’est pas anormal de se retrouver dans cet état après avoir performé et, si ça peut vous rassurer, ça m’est aussi arrivé ! Ressentir de la tristesse, de la léthargie, un désintérêt général ou une importante fatigue sont des symptômes directement liés au blues post-performance. Mais combien de temps ça dure ? Comment faire pour retrouver son entrain et son niveau d’énergie habituel ?

1. Accepter la situation : Prendre conscience de son état sans le nier est le tout premier pas pour s’en sortir. Accueillir et identifier ses émotions, sans les juger ni les critiquer, permet de les libérer et de donner un sens à ce qu’on vit. Après avoir connu un gros « high », il est tout à fait normal de ressentir un certain « down ». C’est le juste retour du balancier qui est très souvent d’origine biologique. Rien ne sert de se torturer l’esprit en se répétant ad nauseam qu’on ne devrait pas se sentir comme ça, car ça ne fera qu’empirer les choses.

2. Se reposer : Ce n’est probablement pas le moment idéal pour les grosses remises en question, pour prendre des décisions importantes ou pour replonger la tête première dans de nouvelles grandes réalisations. Vous êtes fatigués (même si on ne veut pas toujours se l’avouer…) et vous n’êtes sans doute pas au sommet de votre forme. Favorisez plutôt le retour à l’équilibre biochimique de votre corps. Évitez les excès en tout genre. Mangez sainement, faites des activités physiques légères et surtout, reposez-vous suffisamment sans vous sentir coupable. Il n’y a rien de honteux à allonger un peu ses nuits et à faire de petites siestes au besoin.

3. Recadrer ses pensées : Nos pensées ont une nette tendance à renforcer nos émotions. Entretenir des jugements et des idées négatives envers soi-même ne fera que maintenir, voire aggraver la situation. Il faut apprendre à être empathique et à s’adresser à soi-même comme si on parlait à un ami qui vivrait la même situation que nous. Changer son discours interne en ayant des pensées bienveillantes à son propre égard réduit automatiquement l’inconfort ressenti et favorise la récupération vers un état émotionnel plus serein et constructif.

4. Contrôler son corps : Certaines recherches en psychologie ont démontré que nos expressions faciales et notre posture générale sont en corrélation directe avec notre état émotionnel. Or, des spécialistes ont également découvert que si on change volontairement son expression faciale et sa posture, cela a un impact significatif sur les émotions qu’on ressent. Bref, au lieu de s’avachir dans un divan en ruminant de sombres pensées, il paraît que si on se force à se tenir droit, à sourire et qu’on adopte une attitude joyeuse et sociable, cela entraîne progressivement un changement favorable de notre état. Ça vaut la peine de l’essayer ! Non ?

5. Se distraire : Focaliser sur autre chose que son récent accomplissement ou son état actuel permet de relativiser la situation. Partez à l’aventure dans un sentier pédestre, écoutez une musique inconnue, visitez un spa, lisez un livre sur un sujet qui vous emballe, allez au cinéma, cuisinez un nouveau plat, prenez un repas entre amis, bref changez-vous les idées pour combattre positivement la déprime qui vous habite.

Mettez en pratique ces 5 petits trucs en ne cherchant surtout pas la perfection, mais en visant plutôt la progression. Après quelques jours, quelques semaines tout au plus, vous devriez avoir retrouvé, du moins en partie, votre enthousiasme et votre énergie. Je parie même que vous aurez envie de vous fixer un nouvel objectif à atteindre. Cependant, si vous ne vous sentez pas mieux, ne serait-ce qu’un peu, votre état est peut-être plus sérieux. Dans ce cas, n’hésitez surtout pas à consulter un professionnel de la santé pour vous aider.

mardi 1 novembre 2016

Le blues post-performance.


Qu’il s’agisse d’un spectacle sur scène, d’une compétition sportive, de la réalisation d’un projet d’envergure, de l’atteinte d’un important objectif personnel ou professionnel, peu importe sa nature, la performance nécessite toujours un investissement significatif en temps, en énergie et comporte son lot de stress et d’angoisses. Voilà, vous y êtes, vous avez atteint ce but que vous vous étiez fixé, vous avez réussi, vous savourez votre victoire ! Vous vous sentez totalement euphorique, plein de fierté, mais après quelques heures, voire quelques jours, vous vous retrouvez avec cette sensation inexplicable de vide, cet étrange sentiment de tristesse. Vous vous dites : « Voyons, qu’est-ce qui se passe avec moi ? Je devrais être heureux (heureuse) et fier (fière) de mon accomplissement. Pourquoi mon humeur est-elle aussi sombre ? »

C’est la question que je me suis personnellement posée récemment. J’avais atteint mes deux plus gros objectifs à vie : compléter mon premier triathlon distance olympique et publier mon tout premier livre. Je m’étais dépassée à la fois sur le plan physique et sur le plan intellectuel. J’avais de quoi être fière ! Non ? J’aurais dû être aux anges, sauter de joie et transpirer de bonheur. Et là, j’avais l’impression de faire patate ! Je me sentais vidée de mon énergie. Je n’avais ni le goût de reprendre le travail ou l’entraînement, ni même envie de promouvoir ce livre que j’avais mis des centaines d’heures à produire. Mais qu’est-ce qui m’arrivait ?

Ceux qui me connaissent intimement savent que je n’aime pas trop m’apitoyer et que je fais habituellement preuve d’une bonne capacité à rebondir face à l’adversité. Alors, je me suis dit qu’il fallait que j’agisse, que je comprenne ce qui m’arrivait et je me suis donc mise à faire quelques recherches pour trouver une solution, une façon de sortir de ce marasme momentané. C’est là que fiouuuuuu…   J’ai fait une découverte qui allait tout expliquer et me rassurer !

C’est encore une affaire d’hormones. Hé oui ! Elles ont le dos large ces hormones, mais dans ce cas-ci, elles ne sont pas exclusivement réservées qu’aux femmes elles concernent et touchent tout autant les performeurs masculins. En effet, mes recherches m’ont appris que pour s’engager à fond dans l’atteinte d’un objectif d’envergure, notre cerveau doit déployer une grande cavalerie d’hormones et de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine, noradrénaline, adrénaline, endorphine, cortisol…). Cette cavalerie a pour mission de soutenir et de maintenir nos efforts et notre motivation à un niveau suffisamment élevé pour nous permettre d’atteindre notre objectif. Et lorsqu’on réussit, qu’on atteint finalement notre but, certains de ces neurotransmetteurs sont libérés en si grande quantité qu’ils créent temporairement une espèce de déséquilibre biochimique, un peu comme sous l’effet d’une drogue qui nous plongerait dans un état d’euphorie et d’extase. Or, cet état n’est que passager. Rapidement, dans les heures et les jours qui suivent notre exploit, notre système nerveux cherche à retourner à son point d’équilibre, l'homéostasie. C’est alors que cette cavalerie d’hormones et de neurotransmetteurs rentre au bercail, emportant avec elle toute l’excitation soulevée par notre réussite. Pour simplifier, on se retrouve donc momentanément en sevrage, un peu comme un junkie en manque. C’est ce qui explique la déprime et la léthargie qui m’ont envahie ces derniers temps.

Enfin rassurée de mieux comprendre mon état, de savoir pourquoi je me sentais comme ça, d’autres questions se sont tout à coup imposées à moi. Maintenant, on fait quoi avec ça ? Combien de temps ça va durer ? Comment faire pour retrouver mon niveau d’énergie et d’enthousiasme habituel ?

Ce sera évidemment le sujet de mon prochain billet. À suivre… ;-)

lundi 18 avril 2016

Leadership : le courage managérial

Tout au long de ma carrière, j’ai croisé des managers de tous les genres. Du plus autoritaire au plus laxiste. Certains ont su marquer positivement mon imaginaire, m’ont inspirée, m’ont aidée à me développer, d’autres m’ont laissée plutôt indifférente et l’un d’entre eux m’a carrément fait flipper par son manque d’humanité et ses combines machiavéliques.

Avec du recul sur les vingt et quelques années travaillées au sein d’organisations variées, je constate que les managers de qui je garde le meilleur souvenir sont ceux qui ont été à mes yeux de vrais leaders avec lesquels une confiance sincère et un respect mutuel se sont installés. En repensant à ces quelques managers d’exception, je note qu’ils partageaient tous une caractéristique bien particulière. Ils faisaient tous preuve d’un grand courage managérial.

Laissez-moi vous présenter dans ce court billet, les 4 principaux types de comportements que j’ai constatés en matière de courage managérial. Toute ressemblance avec des individus existants ou ayant existés pourrait ne pas être purement fortuite et involontaire. ;-)

Dans un premier temps, nous avons le manager trop discret ou carrément absent. Le surnom que lui donne « affectueusement » son équipe est l’homme ou la femme invisible ou bien le fantôme. Il peut s’agir, par exemple, d’un expert surspécialisé, introverti, qui se terre dans son bureau en passant le plus clair de son temps à résoudre des problèmes complexes derrière son écran d’ordinateur plutôt qu’à planifier, déléguer et superviser les activités de son équipe. Il peut aussi s'agir de ce manager en réunions perpétuelles ou sans cesse en déplacements d’affaires qui se tient rarement au fait de ce qui se passe au sein de son équipe. Ici, nous faisons face à l’inexistence du concept de courage managérial, car ce patron ne voit rien et, par conséquent, ne peut donc pas agir.

En deuxième lieu, nous avons le manager-magicien.
Celui qui fait disparaître tout ce qui ne va pas bien du revers de la main. Optimiste excessif, il n’agit pas, car ne veut tout simplement pas voir que ce qui ne va pas, même quand cela saute aux yeux. Ici, le concept de courage managérial commence à poindre à l’horizon, mais il ne peut pas être mis en application à cause du déni pur et dur de ce manager face à certaines situations qui finiront tôt ou tard par nuire au climat de travail et à la productivité.

En troisième position, nous retrouvons le manager-autruche. Celui qui voit toujours ce qui ne va pas, mais qui préfère ne jamais agir. Que ce soit par timidité, par indifférence, par crainte d’une confrontation ou parce qu’il espère que les choses vont se régler d’elles-mêmes avec le temps, il fait preuve d’un manque évident de courage managérial. La pire autruche d’entre toutes est sans nul doute celle qui, en plus de s’enfoncer la tête dans le sable, raconte à tout un chacun ce qui ne va pas, sans jamais s’adresser avec honnêteté aux principaux intéressés.

Finalement, nous avons le manager leader, le vrai, celui qui voit et qui agit conséquemment dans le
meilleur comme dans le pire. Celui qui fait preuve d’intégrité et d’honnêteté en agissant avec courage, peu importe la situation. Que ce soit pour féliciter, encourager, évaluer, réprimander, régler un conflit ou même congédier un employé, il démontre un courage managérial inébranlable même si cela lui est difficile parfois.

En résumé, quatre possibilités s’offrent à vous en situation de management, laquelle choisirez-vous ?

1. Je ne vois rien, donc je ne peux pas agir.
2. Je ne veux pas voir, donc je n'aurai pas besoin d'agir.
3. Je vois, mais je choisis de ne pas agir.
4. Je vois clair et j'agis en conséquence.

À vous de jouer !



lundi 4 avril 2016

Leadership : 10 compétences essentielles

Le manager gère des activités, des budgets, des projets. Le leader guide, motive, influence et inspire les individus à atteindre un but. Un leader peut être gestionnaire et un gestionnaire peut aussi être ou devenir un leader, mais les deux rôles ne vont pas systématiquement de pair. En fait, c’est rarement le cas ! Alors que le gestionnaire a pour mission première de gérer des affaires, le leader se retrouve, pour sa part, dans toutes sortes de sphères : affaires, politique, sciences, culture, éducation, sports... D’ailleurs, on peut être un leader efficace et reconnu sans avoir été officiellement désigné comme tel par une autorité quelconque. Certains ont évidemment des aptitudes naturelles en matière de leadership, mais la majorité des gens doivent acquérir des connaissances, des compétences, développer des comportements et se perfectionner par la pratique pour devenir de bons leaders.

Il n’y a pas si longtemps le leadership était associé presque exclusivement à la personnalité et au charisme d’un individu. Or, plusieurs études récentes tendent à démontrer qu’il s’appuie davantage sur les apprentissages, l’expérience et les compétences acquises dans un contexte particulier plutôt que sur le charme. Parmi les qualités, les caractéristiques et les compétences reconnues des leaders, voici les 10 qui m’apparaissent les plus importantes :

La connaissance de soi : capacité de connaître et de travailler sur ses forces, ses faiblesses, ses compétences et ses valeurs en acceptant de se remettre en question et en restant ouvert à comment les autres nous perçoivent afin d’ajuster notre style de leadership en conséquence.

La vision intuitive : capacité de percevoir avec perspicacité les détails, les attitudes, les émotions et les tendances, pour avoir une vision d’avenir, en s’inspirant de différentes idées et de perspectives variées, pour anticiper les événements et être en mesure d’opérer les changements nécessaires au moment opportun.

La pensée et l’action stratégique : capacité de comprendre les gens et les situations, d’explorer tous les scénarios possibles, de prendre des décisions et de s’adapter rapidement aux impondérables en donnant un sens aux actions à poser et aux objectifs à atteindre.

L’influence positive : capacité de vendre ses idées, de persuader et de motiver les gens à agir en montrant l’exemple et en se fixant des objectifs plus exigeants pour soi-même que ceux fixés aux autres.

La communication ouverte : capacité de poser les bonnes questions, d’écouter et de communiquer franchement et directement en offrant de la rétroaction constructive afin de développer et de maintenir des relations interpersonnelles saines basées sur le respect mutuel.

La confiance mobilisatrice : capacité à dominer sa propre anxiété, à guider les autres, à offrir du soutien et des encouragements, à faire preuve de patience et d’empathie, ainsi qu’à gérer sainement les conflits pour maintenir un climat de confiance productif et propice aux échanges.

La focalisation : capacité à établir les priorités, à se concentrer sur un objectif, à s’auto motiver, et à déployer les efforts requis pour l’atteindre en préservant le bon niveau d’énergie et l’engagement nécessaires sans compromettre son équilibre physique, mental, émotif et spirituel.

La prise de risque : capacité à prendre des risques et à innover en recherchant constamment de nouvelles idées et façons de faire sans avoir peur de s’aventurer dans l’inconnu.  

La créativité : capacité à transcender les problèmes et les émotions négatives, en les transformant en opportunités, pour apprendre, rechercher, développer et proposer des idées, des solutions, des produits et des façons de faire innovantes qui se démarquent des standards établis.

L’éthique rigoureuse : capacité à se responsabiliser et à faire preuve d’une intégrité irréprochable en agissant de façon humaniste, courageuse et authentique dans le respect des lois, des règlements et du concept d’équité, d’égalité et de justice.

Évidemment, un leader est avant tout un être humain avec des défauts et des imperfections qui rendent bien difficile, voire impossible, l’atteinte et le maintien de si hauts standards en permanence. L’objectif n’étant pas ici de viser la perfection, mais bien de s’améliorer, si vous souhaitez bonifier et dynamiser vos compétences en leadership, je vous suggère d’établir un plan d’action personnel. Dans un premier temps, choisissez l’élément sur lequel vous voulez travailler, un seul à la fois. Lisez sur le sujet, construisez vos connaissances, suivez une formation, observez le comportement de leaders qui excellent à ce niveau, mettez tout ça en pratique en vous exerçant quotidiennement avec patience et vous obtiendrez assurément des résultats probants.

Bon développement !


vendredi 18 mars 2016

Médias sociaux : les bonnes pratiques


Au niveau individuel :


- Sécurisez convenablement votre réseau, vos appareils technologiques et vos profils;
- Choisissez des mots de passe différents pour chaque site que vous utilisez;
- Limitez l’accès à vos informations personnelles en resserrant les paramètres de confidentialité de tous vos comptes;
- Ne publiez jamais de données personnelles, sauf s'il s'agit de vos propres coordonnées pour lesquelles vous assumerez alors l’entière responsabilité de la diffusion;
- Attention à la géolocalisation, veillez à ne pas être suivi à la trace;
- Restez prudent, voire méfiant, pour vous prémunir de toute tentative d’hameçonnage ou d'usurpation d'identité.

Soignez votre e-réputation en agissant comme si vous étiez sur la place publique :


- Ne publiez jamais ce que vous n’auriez pas le courage de dire en face;
- Ne partagez pas les contenus de sources inconnues, non vérifiées et non vérifiables;
- Si vous avez un doute sur la nature des informations, il est préférable de ne pas les diffuser sans prendre d'abord la peine de les vérifier;
- Ne publiez pas de messages haineux, agressifs ou discriminatoires, y compris les insinuations, les rumeurs et les propos diffamatoires ou injurieux;
- Soyez créatif, courtois, poli et partagez des contenus de qualité;
- Évitez le nombrilisme en n'hésitant pas à valoriser les autres dans vos publications.

Au niveau organisationnel :


En plus de tout ce qui a déjà été mentionné ci-dessus,

- Restreignez l’accès en publication sur vos comptes d’entreprise au personnel qualifié et autorisé à parler en votre nom;
- Établissez des politiques, des directives et des stratégies claires et rigoureuses pour un bon usage des médias sociaux;
- Formez vos employés sur la sécurité et les pratiques à adopter en matière d’utilisation des médias sociaux.


Faites le test avant de publier :





vendredi 11 mars 2016

Médias sociaux : le revers de la médaille

Je ne vous apprends rien de nouveau en vous disant que les médias sociaux[1] sont omniprésents dans nos vies. D’ailleurs, ils sont de plus en plus rares, ceux qui ne possèdent pas un compte sur l’un ou l’autre des réseaux populaires tels que Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube, Viadeo, Instagram… En 2015, près des trois quarts (72,8 %) des adultes québécois utilisaient les réseaux sociaux, ce qui correspondait alors à 86,9 % des internautes québécois.[2]  Comme pour toute médaille, celle que je décerne aux médias sociaux comporte deux faces dont l’une est manifestement plus brillante que l’autre.

Le bon côté 


Sur le plan personnel, les médias sociaux sont un moyen gratuit et accessible pour communiquer et garder le contact avec nos proches, peu importe où l’on se trouve. Ils permettent de retrouver des amis, de s’en faire de nouveaux (virtuels ou réels), d’échanger avec eux, de partager des informations, d’entretenir nos relations professionnelles, de rechercher un emploi, de développer une communauté autour d’un sujet ou d’un projet donné, d’organiser et de promouvoir un événement. Bref, ils facilitent la publication, la diffusion et le partage d’informations, de réflexions, de commentaires, de textes, d’images, de musique et de vidéos.

L’avènement des médias sociaux a permis de généraliser et d’accélérer de façon exponentielle l’accès aux connaissances et aux actualités de partout à travers le monde, et ce, en temps réel, tout en légitimant la libre expression instantanée des opinions individuelles. Choses qui étaient beaucoup plus laborieuses, voire impossibles, il y a de ça à peine quelques décennies. Aujourd’hui, les médias sociaux sont devenus des outils de participation à la vie sociale et les jeunes s’y réfèrent comme principale source d’informations. 

Sur le plan des affaires, ils comportent également leurs avantages lorsqu’utilisés pour améliorer la visibilité et l’image de marque d’une société. Ils sont d’ailleurs pratiques pour, à moindres coûts, établir un contact direct avec les clients actuels et potentiels, réaliser des études de marché et augmenter le niveau des ventes par le biais de stratégies marketing ciblées.

Le revers de la médaille

Sur le plan personnel, on oublie parfois que tout ce qu’on publie dans les médias sociaux peut se retrouver sur la place publique. Il est devenu si facile de se retrancher derrière un écran (ou un pseudo) pour écrire sans réfléchir à la portée de notre message, ni aux contrecoups laissés par nos mots, en oubliant ce vieil adage qui dit que «les paroles s’envolent et les écrits restent». Sur le web, il est bien difficile d’effacer définitivement des propos malheureux qu’on pourrait regretter longtemps et amèrement. Prenons-nous seulement le temps de réfléchir avant de publier? Dans ce monde où tout va de plus en plus vite, j’en doute sincèrement. 

Comme les TIC[3] sont facilement accessibles et mobiles, la ligne entre vie publique et vie privée s’amenuise de plus en plus et tend à disparaître. D’ailleurs, un des aspects sombres des médias sociaux soulevés par certaines études récentes concerne particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. Étant très addictifs, les médias sociaux provoquent parfois chez eux un besoin obsessif et irrépressible de rester branchés et disponibles pour répondre, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, aux messages et aux commentaires reçus, au point de développer de l’anxiété, de faire l’insomnie et de progressivement s’isoler du vrai monde au profit de la virtualité.   Est-ce que les médias sociaux sont en train de devenir une cause potentielle de burnout et de dépression? Il semble que ce soit malheureusement le cas. 

Un autre aspect négatif soulevé par la dépendance aux médias sociaux est le fonctionnement multitâche qu’ils provoquent. Par habitude, nous consultons nos comptes Facebook, Twitter et autres pendant que nous travaillons, que nous mangeons, que nous écoutons la télé, bref à tout moment, sans véritablement prendre conscience que cela réduit notre capacité de concentration, notre productivité. Est-ce devenu notre façon de vivre l’instant présent? Être partout à la fois, ailleurs qu’ici et maintenant

Ai-je besoin de souligner ici la cyber intimidation, la désinformation, le partage de fausses nouvelles, la propagation de rumeurs, la calomnie pure et dure sous le couvert de la liberté d’expression. Malheureusement, dans la vraie vie comme dans la vie virtuelle, certaines personnes sont foncièrement ou inconsciemment (j’aime à le croire…) méchantes! Nous avons tous entendu parler d’histoires d’horreur mettant en vedette des victimes de harcèlement et de persécution sur le web.

Sur le plan professionnel, certaines informations divulguées librement dans les médias sociaux par un employé mal formé ou malveillant pourraient évidemment compromettre la sécurité et mettre à risque la confidentialité des données détenues par votre entreprise. Sans compter qu’il est encore difficile de monnayer et de mesurer précisément l’efficacité des stratégies marketing utilisées dans les médias sociaux. Et que dire des possibles commentaires négatifs de clients mécontents (ou de concurrents malhonnêtes) qui pourraient entacher votre réputation? Les dangers sont bien réels, il faut en être conscient et rester vigilant.

En conclusion

L’univers virtuel des médias sociaux a un impact significatif dans nos vies réelles. Ce monde imparfait n’est ni tout noir ni tout blanc et nécessite d’y voyager en demeurant prudent. Je suis pour la liberté d’expression si cela est fait dans le respect de l’intégrité et de la liberté des autres. Ne banalisons pas la médisance, la haine et la violence sous prétexte qu’elle est publiée anonymement derrière un écran. Gardons à l’esprit que ce monde virtuel impacte de vraies gens.




[1] Note aux lecteurs : Dans cet article, j’utilise le terme général et inclusif de « médias sociaux » pour englober toutes les plateformes web visant la diffusion et le partage de contenu, que ceux-ci soient axés ou non sur la création de relations et d’interactions entre des individus.

lundi 15 février 2016

7 règles sur : "Tu ne m'écoutes pas !"

Il y a de ça quelques années, un de mes employés m’a reproché de ne pas être à son écoute. Je ne vous cacherai pas que ce fût un véritable choc de recevoir cette critique, moi qui m’étais souvent fait dire que j’avais une bonne oreille et que la communication était l’une de mes grandes forces. J’étais vraiment surprise et je me suis mise à consulter plein d’articles et d’ouvrages sur le sujet pour vérifier quelles étaient mes lacunes en cherchant sincèrement à améliorer ma capacité d’écoute. Laissez-moi vous résumer en quelques mots 7 règles toutes simples que j’ai apprises et mises en pratique depuis.

1.  Toujours, je regarderai la personne pour lui signifier que je suis disposée et disponible à recevoir ce qu’elle a à me dire.

2.  Je poserai des questions ouvertes et pertinentes sans me lancer dans une investigation en règle. Mon but est de tenter de bien comprendre ce que la personne me dit, pas de faire une enquête.

3.  Je ne porterai pas de jugement de valeur, ni ne formulerez de commentaires absolus où tout est blanc ou noir. Qui suis-je pour lui dire que «c’est parfait» ou que «c’est inacceptable» ? Ma perception de la situation n’est qu’une interprétation, mon explication personnelle, parmi différentes possibilités, alors pourquoi devrait-elle s’imposer ?

4.  J’éviterai de donner des conseils gratuits à moins qu’on me le demande expressément. Quand je m’exprime, je n’ai pas vraiment envie d’entendre «moi à ta place, je ferais ceci ou cela» alors pourquoi chercher à imposer ma solution qui n’est peut-être pas la mieux adaptée à sa situation ?

5.  Je ferai preuve d’empathie sans tomber dans la désolation. Je serai sensible aux émotions que me partage la personne sans recourir à des paroles affligeantes du genre «c’est épouvantable ce qui t’arrive…» ou des propos réducteurs tels que «ne t’en fais pas, tout va s’arranger…».

6.  J’éviterai d’interrompre la personne qui me parle en m’assurant qu’elle a terminé de dire ce qu’elle a à me dire avant de prendre à mon tour la parole.

7.  Finalement, je reformulerai ses propos dans mes mots pour lui montrer que j’ai bien entendu et compris ce qu’elle vient de me dire. 

Ces règles d’écoute active m’ont permis de me centrer et de me concentrer sur ce que l’autre me raconte plutôt que sur moi-même, mes idées, mes solutions. Ça ne veut pas dire pour autant que je sois toujours d’accord avec ce que l’on me dit, mais ça me permet d’établir un véritable contact et de créer l’ouverture nécessaire à un dialogue plus constructif. Il y a des circonstances exceptionnelles et des contextes particuliers où ces règles sont plus difficiles à appliquer, mais en général, elles améliorent grandement la qualité d’une communication alors pourquoi s’en priver ? 

Maintenant, au lieu de vous faire dire « Tu ne m’écoutes pas ! », mettez en pratique ces 7 règles et vous entendrez plutôt « Merci de m’avoir écouté ! »


jeudi 4 février 2016

5 caractéristiques des patrons motivants

Motiver ses employés, c’est avoir la capacité de faire en sorte que ceux-ci soient enthousiastes et productifs dans leur travail. La plupart des gestionnaires s’entendent sur le fait que c’est plus facile à dire qu’à faire. Néanmoins, on constate que lorsqu’une organisation mise sur une culture qui encourage et stimule la motivation, elle en retire des bénéfices non négligeables. En effet, les employés motivés semblent mieux combattre le stress et sont plus tolérants face à l’ambiguïté. Ils présentent également une plus grande capacité d’adaptation et offrent moins de résistances aux changements. Ils s’absentent moins souvent et fournissent aussi un meilleur rendement que ceux qui sont moins motivés. Alors, sans négliger que tout employé doit assumer sa part de responsabilité quant à l’intérêt qu’il porte à son travail, à son attitude et à sa propre motivation, il faut quand même reconnaître qu’un patron joue un rôle essentiel, car tel un catalyseur, il doit créer un environnement propice qui stimule la motivation intrinsèque de ses employés.

Mais quelles sont les principales caractéristiques du patron motivant ?

1. Il s’intéresse véritablement à l’individu

Chaque personne qui compose une équipe de travail est unique. Chacun a des intérêts particuliers et des besoins à combler qui lui sont propres. Inutile d’essayer d’appliquer une approche motivationnelle universelle, cela ne fonctionnera pas. Le gestionnaire motivant est celui qui se préoccupe des membres de son équipe et qui reconnaît la singularité de chacun. C’est seulement lorsqu’il connaît suffisamment bien ses employés, leurs forces, leurs faiblesses, leurs préférences et leurs besoins, qu’un gestionnaire peut agir sur leur motivation intrinsèque en leur fournissant, dans la mesure du possible, des occasions (tâches, défis, projets…) qui les combleront.

2. Il bâtit des relations positives

S’intéresser sincèrement à ses employés est le premier pas du patron qui souhaite établir des relations positives avec eux. Le gestionnaire motivant croit que les discussions et les rencontres individuelles sont une nécessité. Il les préfère formelles pour discuter des dossiers, de l’avancement d’un projet ou pour réaliser une évaluation de performance, mais il considère que le plus important ce sont sans contredit les échanges informels, ceux qui ne sont pas programmés à l’ordre du jour ni dans les procédures opérationnelles de l’organisation. Ce patron qui nous fait un petit clin d’œil discret pour nous signifier qu’il est notre allié ou qu’il a compris une situation particulière ; celui qui nous donne un mot d’encouragement lorsqu’on le croise dans le corridor parce qu’il sait qu’on travaille sur un dossier difficile ; celui qui laisse sur notre bureau ou sur notre écran d’ordi un petit message écrit de sa main (un post-it parfois suffit pour faire une grande différence dans la journée de quelqu’un) pour nous féliciter d’un bon coup ; celui qui apporte un gâteau dans une réunion d’équipe pour souligner une occasion spéciale ; bref celui qui est simplement et véritablement à l’écoute, qui est présent et surtout, qui est vrai ! Les encouragements qui ne sont pas sincères et les faux compliments se détectent mille lieux à la ronde. Les employés ne sont pas dupes et détestent avoir l’impression d’être manipulés.

3. Il valorise la participation

Il implique ses employés dans son processus décisionnel, car il croit vraiment que cela améliore considérablement la qualité de ses décisions.   Même si parfois cela demande un peu plus de temps et d’énergie, il est conscient que les employés consultés sont plus satisfaits et motivés lorsqu’ils se sentent considérés et respectés. Il a compris que c’est la meilleure façon pour lui d’évaluer les impacts potentiels d'une initiative, d'en favoriser l’adhésion et d'en faciliter l’exécution, et ce, même si au bout du compte, c’est lui qui tranche en prenant la décision finale.

4. Il encourage l’autonomie et le développement des compétences

Un patron motivant est celui qui sait reconnaître l’intérêt et le potentiel des individus qui souhaitent relever des défis et développer leurs compétences tout en respectant les limites de ceux qui préfèrent rester dans leur zone de sécurité et de confort en exécutant des tâches plus routinières et bien définies. Il ajuste son management le plus possible en fonction des profils individuels et délègue les activités et les projets en fonction des besoins, des intérêts et des capacités de chacun. Bien que certains préfèrent les coulisses à la scène, il s’assure que personne ne travaille totalement dans l’ombre et que chacun bénéficie de sa juste part de lumière. Il n’hésite pas reconnaître et à souligner la contribution de chaque employé à la réussite de l’équipe.

5. Il offre des rétroactions honnêtes et constructives

Il considère que la façon la plus simple et la plus percutante d’augmenter la confiance et la motivation de ses employés est d’être franc et authentique avec eux. Non seulement est-il capable d’exprimer sa gratitude en les remerciant régulièrement pour le bon travail qu’ils accomplissent, il se permet également de les féliciter sincèrement, autant en privé que publiquement. Mais fait plus étonnant encore, les patrons les plus motivants et les plus respectés seraient aussi ceux qui ont le courage d’adresser les situations plus difficiles et de communiquer, constructivement il va sans dire, leurs insatisfactions.

Un patron motivant n’est pas parfait, c’est simplement un être humain avec ses qualités et ses défauts qui, tout en visant l’atteinte des objectifs organisationnels, se soucie réellement des autres et les inspire en prêchant par l’exemple.

Et vous ? Avez-vous eu la chance de croiser la route d’un patron motivant ? Présentait-il ces caractéristiques ? Que faisait-il de particulier pour vous motiver ?

dimanche 31 janvier 2016

20 façons de coacher votre motivation (2/2)

11.  Exercer sa volonté
Nous avons vu précédemment que notre réserve de volonté s’épuise rapidement lorsque notre cortex préfrontal est trop sollicité et qu’alors, notre capacité à faire des choix et à prendre des décisions éclairées se retrouve significativement réduite. Or, à petites doses et progressivement, nous pouvons exercer notre volonté et la renforcir. Tel un muscle qui gagne en endurance, la volonté s’éduque et se cultive avec le temps et de l’entraînement. Travailler sa volonté c’est pratiquer le contrôle de soi pour mieux gérer ses émotions, développer sa résistance face aux tentations, à persévérer et à faire des choix qui sont plus en harmonie avec nos valeurs et nos ambitions. Une des premières étapes pour améliorer sa volonté est d’apprendre à faire la différence entre ses besoins et ses désirs. Alors qu’il est important de combler ses besoins, la plus grande difficulté est souvent de ne pas succomber à ses désirs. Par exemple, si on s’est fixé l’objectif de perdre du poids et qu’on ressent la faim en plein milieu d’après-midi, il est essentiel de se nourrir, car c’est un besoin que notre corps nous demande de combler. Maintenant, choisira-t-on de manger une pomme (réponse saine au besoin de notre corps) ou un sac de croustilles (réponse à notre désir) ? C’est là qu’entre en jeu notre volonté.   Une stratégie que je trouve intéressante pour accroître celle-ci est d’apprivoiser la tentation en se désensibilisant. Si on reprend l’exemple de la perte de poids, on peut décider de placer délibérément une barre de chocolat bien à la vue sur son bureau en s’interdisant d’y toucher. Des recherches ont démontré que de répéter quotidiennement de simples gestes pouvait influencer favorablement notre volonté. Par exemple, se forcer à se tenir droit sur sa chaise lorsqu’on travaille à l’ordinateur, choisir de manger ou de se brosser les dents avec la mauvaise main (notre main gauche si on est droitier et vice versa). Étonnamment, de telles petites actions peuvent avoir des répercussions positives sur notre volonté appliquée à tous les aspects de notre vie.

12.  Être indulgent et patient
Ne vous attendez pas à ce que les résultats visés soient atteints facilement. C’est rarement le cas. Par exemple, lorsqu’on souhaite perdre du poids, les premiers kilos disparaissent généralement plus rapidement, mais plus on se rapproche de notre objectif, plus on doit faire preuve de patience et de détermination. C’est semblablement la même chose si on vise courir le marathon. Cela prendra des mois, voire des années d’entraînement pour y arriver. En fait, il faut réaliser que coacher sa motivation est un long processus, parsemé de hauts et de bas, dans lequel il faut apprendre à se pardonner ses erreurs de parcours. Pour se faire, il faut d’abord commencer par accepter sa propre responsabilité. Face aux difficultés ou à une baisse de motivation, on a trop souvent et facilement tendance à blâmer l’entourage, les circonstances, l’environnement, etc.  Mais, il est rarement possible d’atteindre ses objectifs si on n’en assume pas l’entière responsabilité. Si on n’apprend pas de ses erreurs, si on abandonne au moindre obstacle, si on ne s’accorde pas le temps nécessaire pour se rendre au bout du chemin qu’on a choisi d’emprunter, personne d’autre ne le fera à notre place !

13.  Se focaliser sur ses succès plutôt que sur ses échecs
Tenir un journal de bord quotidien est une belle façon de noter et de mettre l’accent sur ses progrès, ses succès et ses victoires aussi petites soient-elles. Le journal de bord (ou tout autre outil de suivi similaire comme un graphique de perte de poids ou un journal d’entraînement) est une aide puissante sur le plan motivationnel, car il nous permet de prendre conscience du chemin parcouru et il nourrit notre sentiment de fierté ainsi que notre satisfaction. D’autre part, la motivation étant un processus continu, le journal de bord nous aide à développer notre envie de progresser et agit un peu comme un renforcement positif. Cela nous pousse à poser quotidiennement les gestes qui feront la différence à plus long terme dans l’atteinte de nos objectifs. Par ailleurs, s’il est essentiel de focaliser son attention sur ses succès, il est aussi indispensable de tirer une leçon de ses erreurs de parcours et le journal de bord peut également servir à consigner ce qu’on a appris suivant nos faux pas. Chaque apprentissage réalisé peut nourrir notre motivation et nous permettre d’avancer sur le chemin de la réussite.
 
14.  Se nourrir sainement
La science nous a prouvé qu’une mauvaise alimentation peut engendrer de sérieux déséquilibres hormonaux qui perturbent notre métabolisme. Selon plusieurs études réalisées par des chercheurs tant européens qu’américains, ces déséquilibres n’affectent pas uniquement notre poids, ils impactent également notre niveau d’énergie (fatigue), notre cognition (capacité de concentration et d’attention), notre volonté (enthousiasme, détermination) et fragilisent la santé globale de toutes les cellules qui composent notre organisme. Par ailleurs, il semble que ce ne soit pas la consommation occasionnelle de malbouffe qui soit si inquiétante, mais plutôt sa consommation en continu sur de longues périodes. Depuis les années 70, la population a accès à une variété sans cesse croissante d’aliments transformés, de « fast food » et de « comfort food ». Ces aliments, au-delà de procurer une certaine satiété au corps (satiété très souvent de courte durée), répondent davantage à des besoins émotionnels que nutritionnels. On mange fréquemment ce type de nourriture en réponse au stress, parce qu’on est pressé, qu’on veut se sentir mieux, pour se faire plaisir (mais ce plaisir reste éphémère et produit un cercle vicieux qui nous pousse à consommer ce type d’aliments encore et encore). Vous savez, je n’ai jamais entendu quelqu’un me dire qu’il mangeait des croustilles, du PFK ou du McDo pour se « nourrir », mais très souvent pour se faire plaisir ! Bref, en programmation informatique on dit : « Garbage In = Garbage Out ». Ne trouvez-vous pas que c’est également très indiqué sur le plan de l’alimentation ? Sachant que pour être motivé et le rester, ça prend de l’énergie, de la volonté, la capacité de demeurer alerte sur le plan cognitif et de maintenir une bonne santé, choisir de bien s’alimenter peut faire une énorme différence.

15.  Bouger régulièrement
De nombreuses recherches scientifiques prouvent également l’importance et les bienfaits apportés par l’intégration de l’activité physique à notre routine quotidienne. L’exercice agit sur certains neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline, dopamine, endorphines…) et nous aide, entre autres, à mieux gérer les émotions négatives associées au stress, à l’anxiété et à la dépression. Dans son laboratoire de neuroscience, la chercheuse Wendy A. Suzuki a démontré que l’activité physique améliore notre capacité à se concentrer, à focaliser et qu’elle favorise la régénérescence et la croissance des cellules dans la zone de notre cerveau appelé hippocampe. Cette structure cérébrale est responsable de notre mémoire à long terme et serait également impliquée dans notre habileté à imaginer de nouvelles situations et solutions. La pratique régulière d’activité physique permettrait de réduire significativement les risques de déclin cognitif et de démence. Sur le plan motivationnel, ses effets ne sont que positifs, car certains des neurotransmetteurs stimulés par l’exercice physique agissent directement sur notre plaisir et notre niveau de satisfaction. Quoi de mieux pour remplir notre réservoir à motivation ?

16.  Dormir suffisamment
La vie moderne nous occupe outrageusement et comporte son lot de stress et de défis qui nous poussent très souvent à négliger des nécessités quotidiennes du corps telles que bien se nourrir et dormir suffisamment. Nous abusons du café et des sucreries pour nous réveiller, nous stimuler, afin d’être productif après de trop courtes nuits et, le soir venu, encore survolté de notre journée, on se demande pourquoi le sommeil n’est pas au rendez-vous. Mais dormir ne devrait pas être un luxe, c’est bel et bien une nécessité qui nous permet de consolider nos acquis, de mieux réfléchir et de recharger nos batteries pour être en mesure d’affronter les aléas de la vie. Le manque de sommeil a un impact direct sur notre niveau d’énergie, sur nos réserves de volonté, et entraîne une certaine forme de léthargie qui invite à la paresse et à la procrastination. Bref, rien de très favorable à la motivation. Si vous avez des difficultés à bien dormir la nuit, essayez d’intégrer dans votre horaire de courtes siestes. Il semble qu’une sieste réparatrice doit être de moins de 30 minutes pour maximiser les bénéfices du sommeil paradoxal (REM). Plus de 30 minutes risquerait de vous plonger dans un sommeil profond qui aurait pour effet que vous vous sentiriez plus fatigué que reposé à votre réveil. Si les siestes ne suffisent pas, revoyez vos habitudes de sommeil, faites-vous masser, essayer le yoga et, si rien ne semble fonctionner, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Au-delà de ses bienfaits sur notre motivation, bien dormir demeure une nécessité vitale.

17.  Visualiser sa réussite
Lorsqu’il s’agit de nos pensées, notre cerveau ne distingue pas entre fiction et réalité. Sur le plan de la motivation, cette particularité peut se révéler autant un avantage qu’un inconvénient suivant le type de pensées qu’on a l’habitude d’entretenir. La visualisation, une technique employée par la grande majorité des athlètes de haut niveau, sert à créer des images mentales positives. Le précepte de cette technique est fort simple, si votre cerveau peut voir votre réussite, il va y croire et vous augmenterez significativement vos chances de succès. À l’opposé, si vous vous répétez constamment « je ne serai pas capable de… », votre cerveau vous donnera effectivement raison ! La visualisation est accessible à tous, sans égard à la nature de nos objectifs. Il suffit de fermer les yeux et d’imaginer notre but atteint, de se créer une image mentale aussi précise que possible de notre réussite, de voir en détail les gestes posés, d’éprouver les sensations physiques associées à chaque étape de notre démarche et de ressentir les émotions que ce succès nous procure. En pratiquant cette technique 5 minutes chaque jour, votre cerveau croit et intègre ces images comme étant réelles. Cela nourrit votre motivation et vous pousse à agir dans la bonne direction pour réussir. 

18.  Faire l’amour ou manger du chocolat
Tout comme pour l’exercice physique, le sexe et le chocolat ont des effets significatifs sur certains neurotransmetteurs dans notre corps. À la base, il semble qu’ils augmentent la circulation sanguine dans la zone du cerveau (cortex préfrontal), ce qui nous aide à avoir un meilleur contrôle de soi. Lors d’un orgasme, notre taux de prolactine s’élève et réduit certains effets négatifs de la dopamine, cette hormone du désir qui nous pousse à finir le fameux sac de croustilles qu’on ne voulait pas tout manger. Vous vous rappelez ce que je disais précédemment concernant l’importance de faire la distinction entre besoin et désir, il semble bien que, lorsque notre taux de dopamine est trop élevé, ce soit la satisfaction du désir qui l’emporte sur la raison. La dopamine étant aux commandes du système de récompenses de notre cerveau, elle influence grandement notre recherche de plaisirs, mais ne nous aidera pas à choisir entre une saine ou une vilaine récompense. En ce qui a trait au chocolat (noir de préférence), ses composantes entraîneraient une augmentation du tryptophane (un acide aminé) dans l’organisme et ce dernier, lorsqu’il passe dans le cerveau, est transformé en sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur bien connu pour son rôle dans la régulation de l’humeur. Les impacts physiologiques du sexe et du chocolat noir (en quantité raisonnable évidemment) peuvent être tout à fait favorables au maintien et à l’augmentation de votre motivation. Alors, ne vous en privez pas !

19.  Se récompenser souvent
Un succès n’est jamais insignifiant, aussi petit soit-il ! Soyez fier de chacun des pas que vous faites dans la bonne direction et célébrez vos victoires, car ce sont elles qui vous mèneront à vos plus grandes réussites. Une récompense n’a pas besoin d’être officielle ou de notoriété publique, elle doit simplement être significative pour vous. Si vous vous êtes fixé un but d’envergure dont l’atteinte finale est éloignée dans le temps, planifiez de vous octroyer de petites récompenses à chaque étape importante du processus. Vous pouvez aussi choisir de souligner votre persistance parce que vous n’avez pas abandonné face à un obstacle, vous n’avez pas succombé à une tentation ou vous suivez bien votre plan. C’est à vous de déterminer quels seront les moments propices pour vous récompenser et le type de récompense à choisir pour vous aider à rester motivé. Cette récompense devra toutefois être appropriée (ne devra pas nuire à la poursuite de votre objectif) et proportionnelle à l’effort consenti. En gros, vous offrir un voyage dans le Sud parce que ça fait une semaine que vous avez cessé de fumer ou parce que vous avez réussi à courir 1 km serait probablement disproportionné. De même, si votre but est de perdre du poids et qu’après quelques jours à suivre religieusement votre plan alimentaire, vous choisissez de vous récompenser en mangeant un énorme morceau de gâteau double chocolat, vous sabotez vos efforts et réduisez clairement vos chances de succès.

20.  Être positif et s’amuser !
Ça peut paraître cliché, mais il semble que le plaisir et la pensée positive soient des ingrédients essentiels pour nourrir notre détermination et recharger notre batterie de motivation. Il est vrai que les efforts et les tâches à accomplir pour atteindre nos buts ne sont pas toujours attrayants et demandent beaucoup d’autodiscipline. Cela dit, rien ne nous empêche de transformer ces activités que nous trouvons plus ardues afin de les rendre plus agréables. Par exemple, on peut écouter de la bonne musique en s’entraînant ; boire notre tisane préférée en étudiant ; faire une petite pause sourire, de quelques minutes (pour lire une blague ou visionner une courte vidéo drôle…), afin de relâcher la tension pendant une tâche exigeante ; cuisiner des repas santé en famille ou avec une amie…   Bref, faites que les activités que vous trouvez difficiles à accomplir pour atteindre votre objectif deviennent amusantes et plaisantes. Finalement, pour conclure cet article sur « comment coacher sa motivation », je vous invite à rester conscient des limites que vous vous imposez à vous-même par vos pensées. Cessez immédiatement de vous répéter « Je ne suis pas capable de… », « Je n’y arriverai pas… »  Faites une liste de phrases positives, reliées à la réalisation de vos objectifs, que vous vous répéterez le plus souvent possible à chaque jour. Ce n’est pas magique, mais ça aide vraiment à maintenir le cap vers la réussite. Dites-vous « J’ai de la volonté… », « Je termine toujours ce que je commence… », « Je vais faire de mon mieux… »  Coacher sa motivation, c’est avant tout décider d’agir en fonction de réussir !   

Alors que décidez-vous ?