Rechercher sur ce blogue

dimanche 31 janvier 2016

20 façons de coacher votre motivation (2/2)

11.  Exercer sa volonté
Nous avons vu précédemment que notre réserve de volonté s’épuise rapidement lorsque notre cortex préfrontal est trop sollicité et qu’alors, notre capacité à faire des choix et à prendre des décisions éclairées se retrouve significativement réduite. Or, à petites doses et progressivement, nous pouvons exercer notre volonté et la renforcir. Tel un muscle qui gagne en endurance, la volonté s’éduque et se cultive avec le temps et de l’entraînement. Travailler sa volonté c’est pratiquer le contrôle de soi pour mieux gérer ses émotions, développer sa résistance face aux tentations, à persévérer et à faire des choix qui sont plus en harmonie avec nos valeurs et nos ambitions. Une des premières étapes pour améliorer sa volonté est d’apprendre à faire la différence entre ses besoins et ses désirs. Alors qu’il est important de combler ses besoins, la plus grande difficulté est souvent de ne pas succomber à ses désirs. Par exemple, si on s’est fixé l’objectif de perdre du poids et qu’on ressent la faim en plein milieu d’après-midi, il est essentiel de se nourrir, car c’est un besoin que notre corps nous demande de combler. Maintenant, choisira-t-on de manger une pomme (réponse saine au besoin de notre corps) ou un sac de croustilles (réponse à notre désir) ? C’est là qu’entre en jeu notre volonté.   Une stratégie que je trouve intéressante pour accroître celle-ci est d’apprivoiser la tentation en se désensibilisant. Si on reprend l’exemple de la perte de poids, on peut décider de placer délibérément une barre de chocolat bien à la vue sur son bureau en s’interdisant d’y toucher. Des recherches ont démontré que de répéter quotidiennement de simples gestes pouvait influencer favorablement notre volonté. Par exemple, se forcer à se tenir droit sur sa chaise lorsqu’on travaille à l’ordinateur, choisir de manger ou de se brosser les dents avec la mauvaise main (notre main gauche si on est droitier et vice versa). Étonnamment, de telles petites actions peuvent avoir des répercussions positives sur notre volonté appliquée à tous les aspects de notre vie.

12.  Être indulgent et patient
Ne vous attendez pas à ce que les résultats visés soient atteints facilement. C’est rarement le cas. Par exemple, lorsqu’on souhaite perdre du poids, les premiers kilos disparaissent généralement plus rapidement, mais plus on se rapproche de notre objectif, plus on doit faire preuve de patience et de détermination. C’est semblablement la même chose si on vise courir le marathon. Cela prendra des mois, voire des années d’entraînement pour y arriver. En fait, il faut réaliser que coacher sa motivation est un long processus, parsemé de hauts et de bas, dans lequel il faut apprendre à se pardonner ses erreurs de parcours. Pour se faire, il faut d’abord commencer par accepter sa propre responsabilité. Face aux difficultés ou à une baisse de motivation, on a trop souvent et facilement tendance à blâmer l’entourage, les circonstances, l’environnement, etc.  Mais, il est rarement possible d’atteindre ses objectifs si on n’en assume pas l’entière responsabilité. Si on n’apprend pas de ses erreurs, si on abandonne au moindre obstacle, si on ne s’accorde pas le temps nécessaire pour se rendre au bout du chemin qu’on a choisi d’emprunter, personne d’autre ne le fera à notre place !

13.  Se focaliser sur ses succès plutôt que sur ses échecs
Tenir un journal de bord quotidien est une belle façon de noter et de mettre l’accent sur ses progrès, ses succès et ses victoires aussi petites soient-elles. Le journal de bord (ou tout autre outil de suivi similaire comme un graphique de perte de poids ou un journal d’entraînement) est une aide puissante sur le plan motivationnel, car il nous permet de prendre conscience du chemin parcouru et il nourrit notre sentiment de fierté ainsi que notre satisfaction. D’autre part, la motivation étant un processus continu, le journal de bord nous aide à développer notre envie de progresser et agit un peu comme un renforcement positif. Cela nous pousse à poser quotidiennement les gestes qui feront la différence à plus long terme dans l’atteinte de nos objectifs. Par ailleurs, s’il est essentiel de focaliser son attention sur ses succès, il est aussi indispensable de tirer une leçon de ses erreurs de parcours et le journal de bord peut également servir à consigner ce qu’on a appris suivant nos faux pas. Chaque apprentissage réalisé peut nourrir notre motivation et nous permettre d’avancer sur le chemin de la réussite.
 
14.  Se nourrir sainement
La science nous a prouvé qu’une mauvaise alimentation peut engendrer de sérieux déséquilibres hormonaux qui perturbent notre métabolisme. Selon plusieurs études réalisées par des chercheurs tant européens qu’américains, ces déséquilibres n’affectent pas uniquement notre poids, ils impactent également notre niveau d’énergie (fatigue), notre cognition (capacité de concentration et d’attention), notre volonté (enthousiasme, détermination) et fragilisent la santé globale de toutes les cellules qui composent notre organisme. Par ailleurs, il semble que ce ne soit pas la consommation occasionnelle de malbouffe qui soit si inquiétante, mais plutôt sa consommation en continu sur de longues périodes. Depuis les années 70, la population a accès à une variété sans cesse croissante d’aliments transformés, de « fast food » et de « comfort food ». Ces aliments, au-delà de procurer une certaine satiété au corps (satiété très souvent de courte durée), répondent davantage à des besoins émotionnels que nutritionnels. On mange fréquemment ce type de nourriture en réponse au stress, parce qu’on est pressé, qu’on veut se sentir mieux, pour se faire plaisir (mais ce plaisir reste éphémère et produit un cercle vicieux qui nous pousse à consommer ce type d’aliments encore et encore). Vous savez, je n’ai jamais entendu quelqu’un me dire qu’il mangeait des croustilles, du PFK ou du McDo pour se « nourrir », mais très souvent pour se faire plaisir ! Bref, en programmation informatique on dit : « Garbage In = Garbage Out ». Ne trouvez-vous pas que c’est également très indiqué sur le plan de l’alimentation ? Sachant que pour être motivé et le rester, ça prend de l’énergie, de la volonté, la capacité de demeurer alerte sur le plan cognitif et de maintenir une bonne santé, choisir de bien s’alimenter peut faire une énorme différence.

15.  Bouger régulièrement
De nombreuses recherches scientifiques prouvent également l’importance et les bienfaits apportés par l’intégration de l’activité physique à notre routine quotidienne. L’exercice agit sur certains neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline, dopamine, endorphines…) et nous aide, entre autres, à mieux gérer les émotions négatives associées au stress, à l’anxiété et à la dépression. Dans son laboratoire de neuroscience, la chercheuse Wendy A. Suzuki a démontré que l’activité physique améliore notre capacité à se concentrer, à focaliser et qu’elle favorise la régénérescence et la croissance des cellules dans la zone de notre cerveau appelé hippocampe. Cette structure cérébrale est responsable de notre mémoire à long terme et serait également impliquée dans notre habileté à imaginer de nouvelles situations et solutions. La pratique régulière d’activité physique permettrait de réduire significativement les risques de déclin cognitif et de démence. Sur le plan motivationnel, ses effets ne sont que positifs, car certains des neurotransmetteurs stimulés par l’exercice physique agissent directement sur notre plaisir et notre niveau de satisfaction. Quoi de mieux pour remplir notre réservoir à motivation ?

16.  Dormir suffisamment
La vie moderne nous occupe outrageusement et comporte son lot de stress et de défis qui nous poussent très souvent à négliger des nécessités quotidiennes du corps telles que bien se nourrir et dormir suffisamment. Nous abusons du café et des sucreries pour nous réveiller, nous stimuler, afin d’être productif après de trop courtes nuits et, le soir venu, encore survolté de notre journée, on se demande pourquoi le sommeil n’est pas au rendez-vous. Mais dormir ne devrait pas être un luxe, c’est bel et bien une nécessité qui nous permet de consolider nos acquis, de mieux réfléchir et de recharger nos batteries pour être en mesure d’affronter les aléas de la vie. Le manque de sommeil a un impact direct sur notre niveau d’énergie, sur nos réserves de volonté, et entraîne une certaine forme de léthargie qui invite à la paresse et à la procrastination. Bref, rien de très favorable à la motivation. Si vous avez des difficultés à bien dormir la nuit, essayez d’intégrer dans votre horaire de courtes siestes. Il semble qu’une sieste réparatrice doit être de moins de 30 minutes pour maximiser les bénéfices du sommeil paradoxal (REM). Plus de 30 minutes risquerait de vous plonger dans un sommeil profond qui aurait pour effet que vous vous sentiriez plus fatigué que reposé à votre réveil. Si les siestes ne suffisent pas, revoyez vos habitudes de sommeil, faites-vous masser, essayer le yoga et, si rien ne semble fonctionner, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Au-delà de ses bienfaits sur notre motivation, bien dormir demeure une nécessité vitale.

17.  Visualiser sa réussite
Lorsqu’il s’agit de nos pensées, notre cerveau ne distingue pas entre fiction et réalité. Sur le plan de la motivation, cette particularité peut se révéler autant un avantage qu’un inconvénient suivant le type de pensées qu’on a l’habitude d’entretenir. La visualisation, une technique employée par la grande majorité des athlètes de haut niveau, sert à créer des images mentales positives. Le précepte de cette technique est fort simple, si votre cerveau peut voir votre réussite, il va y croire et vous augmenterez significativement vos chances de succès. À l’opposé, si vous vous répétez constamment « je ne serai pas capable de… », votre cerveau vous donnera effectivement raison ! La visualisation est accessible à tous, sans égard à la nature de nos objectifs. Il suffit de fermer les yeux et d’imaginer notre but atteint, de se créer une image mentale aussi précise que possible de notre réussite, de voir en détail les gestes posés, d’éprouver les sensations physiques associées à chaque étape de notre démarche et de ressentir les émotions que ce succès nous procure. En pratiquant cette technique 5 minutes chaque jour, votre cerveau croit et intègre ces images comme étant réelles. Cela nourrit votre motivation et vous pousse à agir dans la bonne direction pour réussir. 

18.  Faire l’amour ou manger du chocolat
Tout comme pour l’exercice physique, le sexe et le chocolat ont des effets significatifs sur certains neurotransmetteurs dans notre corps. À la base, il semble qu’ils augmentent la circulation sanguine dans la zone du cerveau (cortex préfrontal), ce qui nous aide à avoir un meilleur contrôle de soi. Lors d’un orgasme, notre taux de prolactine s’élève et réduit certains effets négatifs de la dopamine, cette hormone du désir qui nous pousse à finir le fameux sac de croustilles qu’on ne voulait pas tout manger. Vous vous rappelez ce que je disais précédemment concernant l’importance de faire la distinction entre besoin et désir, il semble bien que, lorsque notre taux de dopamine est trop élevé, ce soit la satisfaction du désir qui l’emporte sur la raison. La dopamine étant aux commandes du système de récompenses de notre cerveau, elle influence grandement notre recherche de plaisirs, mais ne nous aidera pas à choisir entre une saine ou une vilaine récompense. En ce qui a trait au chocolat (noir de préférence), ses composantes entraîneraient une augmentation du tryptophane (un acide aminé) dans l’organisme et ce dernier, lorsqu’il passe dans le cerveau, est transformé en sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur bien connu pour son rôle dans la régulation de l’humeur. Les impacts physiologiques du sexe et du chocolat noir (en quantité raisonnable évidemment) peuvent être tout à fait favorables au maintien et à l’augmentation de votre motivation. Alors, ne vous en privez pas !

19.  Se récompenser souvent
Un succès n’est jamais insignifiant, aussi petit soit-il ! Soyez fier de chacun des pas que vous faites dans la bonne direction et célébrez vos victoires, car ce sont elles qui vous mèneront à vos plus grandes réussites. Une récompense n’a pas besoin d’être officielle ou de notoriété publique, elle doit simplement être significative pour vous. Si vous vous êtes fixé un but d’envergure dont l’atteinte finale est éloignée dans le temps, planifiez de vous octroyer de petites récompenses à chaque étape importante du processus. Vous pouvez aussi choisir de souligner votre persistance parce que vous n’avez pas abandonné face à un obstacle, vous n’avez pas succombé à une tentation ou vous suivez bien votre plan. C’est à vous de déterminer quels seront les moments propices pour vous récompenser et le type de récompense à choisir pour vous aider à rester motivé. Cette récompense devra toutefois être appropriée (ne devra pas nuire à la poursuite de votre objectif) et proportionnelle à l’effort consenti. En gros, vous offrir un voyage dans le Sud parce que ça fait une semaine que vous avez cessé de fumer ou parce que vous avez réussi à courir 1 km serait probablement disproportionné. De même, si votre but est de perdre du poids et qu’après quelques jours à suivre religieusement votre plan alimentaire, vous choisissez de vous récompenser en mangeant un énorme morceau de gâteau double chocolat, vous sabotez vos efforts et réduisez clairement vos chances de succès.

20.  Être positif et s’amuser !
Ça peut paraître cliché, mais il semble que le plaisir et la pensée positive soient des ingrédients essentiels pour nourrir notre détermination et recharger notre batterie de motivation. Il est vrai que les efforts et les tâches à accomplir pour atteindre nos buts ne sont pas toujours attrayants et demandent beaucoup d’autodiscipline. Cela dit, rien ne nous empêche de transformer ces activités que nous trouvons plus ardues afin de les rendre plus agréables. Par exemple, on peut écouter de la bonne musique en s’entraînant ; boire notre tisane préférée en étudiant ; faire une petite pause sourire, de quelques minutes (pour lire une blague ou visionner une courte vidéo drôle…), afin de relâcher la tension pendant une tâche exigeante ; cuisiner des repas santé en famille ou avec une amie…   Bref, faites que les activités que vous trouvez difficiles à accomplir pour atteindre votre objectif deviennent amusantes et plaisantes. Finalement, pour conclure cet article sur « comment coacher sa motivation », je vous invite à rester conscient des limites que vous vous imposez à vous-même par vos pensées. Cessez immédiatement de vous répéter « Je ne suis pas capable de… », « Je n’y arriverai pas… »  Faites une liste de phrases positives, reliées à la réalisation de vos objectifs, que vous vous répéterez le plus souvent possible à chaque jour. Ce n’est pas magique, mais ça aide vraiment à maintenir le cap vers la réussite. Dites-vous « J’ai de la volonté… », « Je termine toujours ce que je commence… », « Je vais faire de mon mieux… »  Coacher sa motivation, c’est avant tout décider d’agir en fonction de réussir !   

Alors que décidez-vous ?



samedi 23 janvier 2016

20 façons de coacher votre motivation (1/2)

1.     Transformer son intention en plan d’action
Pour apprendre à coacher sa motivation, la première étape c’est l’activation. Il est nécessaire de matérialiser sa pensée et de faire en sorte que notre intention se transforme en actions ! Dans un premier temps, il faut prendre la décision consciente et volontaire de faire de son intention un but ambitieux et stimulant, tout en étant réaliste, qu’on atteindra en investissant tous les efforts nécessaires pour y parvenir. Ensuite, il faut concrétiser cette intention par écrit en développant un plan d’action personnel où l’on décrira en détail le but qu’on souhaite atteindre (le résultat final visé).   Pour être optimal, notre plan d’action doit minimalement comprendre un échéancier, des étapes et une description des stratégies qu’on compte mettre en œuvre pour réussir. La principale différence entre les gens qui veulent réussir et qui réussissent, de ceux qui n’y arrivent pas, c’est qu’ils prennent la décision de passer à l’action et le font !

2.     S’engager envers soi-même
Lorsque nous faisons une promesse à quelqu’un, nous mettons généralement tout en œuvre pour respecter notre parole, mais avez-vous déjà remarqué la rapidité et la facilité avec laquelle nous oublions les promesses que nous nous faisons à nous-mêmes ? Saviez-vous qu’il faut à peine une trentaine de secondes au cerveau pour oublier une idée ? Une façon simple et efficace de coacher sa motivation est de rendre bien visible et omniprésent son objectif en intégrant à son environnement des images et des messages qui représentent notre but atteint.   Faites en sorte que votre objectif soit toujours présent à votre esprit. Que ce soit sur le frigo, sur le miroir de la salle de bain, dans un cadre du salon, sur un tableau d’affichage dans votre bureau, sur votre écran d’ordinateur (tablette et cellulaire), sur des post-its coller ici et là dans la maison… bref, faites en sorte de ne pas pouvoir oublier votre but, de ne pas VOUS oublier ! Lorsqu’on fait face aux tentations qui peuvent nous éloigner du chemin qu’on a décidé d’emprunter,  s'arrêter pour focaliser son attention sur ces images et ces messages qu’on a placés ici et là dans notre environnement peut nous aider à prendre de meilleures décisions tout en nourrissant notre motivation.

3.     Se commettre publiquement
Révéler publiquement l’objectif qu’on s’est fixé le rend à la fois plus réel et plus officiel. Que ce soit à notre famille, à nos amis, à nos collègues de travail, à un groupe culturel ou sportif qu’on fréquente ou dans les réseaux sociaux, le fait est qu’une fois qu’on a annoncé notre intention, il est beaucoup plus difficile de reculer et de justifier l’abandon de notre projet. Coacher sa motivation seul dans son coin est très laborieux. C’est plus stimulant de s’entourer de gens qui deviendront, un peu sans le savoir, des coachs adjoints qui dynamiseront notre motivation. Bon, il est vrai que ce faisant on se met quand même un peu de pression, mais utiliser son orgueil et défier sa détermination peut être très stimulant.   Par ailleurs, j’ai constaté que s’ouvrir ainsi aux autres peut avoir plusieurs conséquences constructives. On peut ainsi rapidement identifier qui sont nos alliés (et qui sont nos détracteurs desquels on devra se blinder…). On devient aussi plus sensible aux objectifs des autres et on peut trouver un partenaire inattendu qui a des ambitions ou un but similaire. Par ailleurs, partager publiquement son objectif nous permet d’obtenir le soutien inestimable des gens qui nous aiment et qui croient en nous. Au final, on est souvent surpris de constater que notre démarche inspire d’autres gens à en faire tout autant. C’est réellement énergisant et motivant !

4.     Se fixer des balises (étapes)
Parfois notre objectif peut sembler trop ambitieux, difficile à atteindre et éloigné dans le temps. Le découper en plusieurs petits sous-objectifs ou en étapes (balises) qui seront plus faciles à accomplir à court terme est un moyen simple de coacher sa motivation. Se féliciter et se récompenser sainement à chaque étape réussie du processus qui mène à la réalisation de notre but nourrira notre sentiment de fierté, augmentera notre confiance et notre assurance, ce qui nous permettra de rester motivés. C’est la théorie du progrès qui le dit, chaque petite victoire accumulée nourrit notre satisfaction et remplit notre réservoir à motivation.

5.     Planifier son quotidien
S’imposer la discipline de planifier quotidiennement et par écrit son emploi du temps (priorités, tâches, activités…)  en gardant toujours à l’esprit notre objectif principal, nous permet d’être plus efficace et facilite le déploiement des efforts  nécessaires pour assurer notre réussite. Prendre quelques minutes le matin pour organiser sa journée avant de se lancer dans l’action, ou si on préfère le soir avant de se coucher pour se libérer l’esprit, permet d’économiser un temps précieux en tergiversations inutiles durant la journée. Cela facilite notre prise de décisions lorsqu’on fait face à des tentations, à des demandes imprévues ou à des urgences (sont-elles de réelles urgences?) qui nous éloignent de nos priorités. Ça nous aide à dire non !

6.     Méditer tous les jours
Nous croyons souvent, à tort je crois, que méditer se résume à tenter d’évacuer toutes les pensées de notre esprit pour faire le vide. Pour ma part, essayer de créer ce vide dans ma tête a toujours été une mission impossible ! Quelques lectures sur le sujet m’ont toutefois rassurée et me permettent aujourd’hui de voir la méditation comme un outil pour faire des pauses. Méditer, c’est s’arrêter pendant quelques minutes pour prendre le temps  de respirer profondément,  se recentrer sur soi-même et se connecter dans le moment présent, ce qui implicitement sous-entend de rester conscient des pensées qui nous habitent. En fait, c’est beaucoup plus simple à mettre en pratique qu’on le croit. On se réserve un bloc de 5 minutes le matin, une petite minute par ci par là au cours de la journée, un autre bloc de 5 minutes le soir avant de se coucher et le tour est joué. Il suffit de s’arrêter, de s’isoler, de se concentrer sur sa respiration, de laisser défiler ses pensées, ses idées sans les juger et voilà ! La méditation, lorsque pratiquée régulièrement voire quotidiennement, est réellement efficace pour améliorer sa capacité à faire face au stress, pour augmenter son niveau d’énergie et sa volonté, bref c’est un outil puissant pour préserver et stimuler sa motivation.

7.     Choisir le bon moment pour agir
Certaines études en neuropsychologie démontrent que notre volonté, c’est-à-dire notre capacité à faire des choix et à agir à partir de décisions rationnelles et raisonnées, est directement influencée par le niveau d’utilisation et de fatigue d’une partie de notre cerveau appelée le cortex préfrontal. Lorsque cette zone, qui gère notre mémoire à court terme et notre aptitude à se concentrer sur un problème et à le résoudre, est occupée, surchargée  par les activités en cours ou fatiguée suite à une longue journée de sollicitation, il lui est beaucoup plus difficile de déployer l’énergie nécessaire pour activer et stimuler notre volonté et par conséquent, il est bien ardu de faire preuve de motivation. Choisir le moment propice, là où notre volonté est à son apogée, pour accomplir les tâches et les activités liées à la réalisation de notre objectif est donc crucial. La leçon à retenir est que notre but principal doit être placé tout en haut de notre liste de priorités. Si on traverse toutes nos obligations et nos activités quotidiennes  en pensant qu’il nous restera ensuite suffisamment d’énergie pour se consacrer à la réalisation de notre objectif, on risque de faire fausse route et de ne jamais se rendre à bon port !
 
8.     Se retenir d’en faire trop
On a vu précédemment que notre volonté est une denrée limitée. Par conséquent, il faut apprendre à modérer son enthousiasme lorsqu’on se fixe des objectifs afin de l’utiliser efficacement et à bon escient. Si vous avez plusieurs objectifs en tête, il serait sage de les prioriser et de vous attaquer à un seul d’entre eux à la fois. Par exemple, si votre objectif est d’améliorer votre santé en cessant de fumer c’est excellent, je vous félicite ! Mais si, en même temps que vous essayez d’arrêter de fumer, vous décidé de suivre une diète pour perdre du poids, vous retournez à l’université pour vous perfectionner et vous vous inscrivez au centre sportif pour vous entraîner tous les matins, il est probable que vos réserves de volonté (et d’énergie) s’épuiseront bien avant que vous puissiez atteindre l’un ou l’autre de vos buts. En fait, évitez de vous engager dans plusieurs activités exigeantes en même temps et n’attendez pas que vos réserves de volonté soient trop basses pour entreprendre une tâche essentielle à la réalisation de votre objectif. De plus, lorsqu’on s’attaque à un nouvel objectif, il n’est pas rare que l’enthousiasme du départ nous conduise à en faire trop, trop vite. Qui d’entre nous n’a pas déjà connu quelqu’un qui souhaitait, par exemple, se mettre à la course à pied.   Cette personne s’est mise à courir beaucoup, souvent pour devenir meilleur rapidement. Toutefois, courir trop souvent, trop vite et trop longtemps lorsqu’on commence la course à pied se solde généralement par une blessure qui nous arrête momentanément et nous force à tout recommencer. Tout un coup dur sur la motivation ! Alors, modérez-vous. Progressez lentement, mais sûrement.

9.     Faire face aux obstacles et aux tentations
Dans tout processus conduisant à l’atteinte d’un but, on doit apprendre à contourner certains obstacles et à dire non aux tentations y compris à cette petite voix intérieure qui nous dit parfois qu’il vaut mieux tout abandonner. Être conscient et identifier à l’avance les obstacles potentiels, les sources de tentations et les messages que notre petite voix intérieure pourrait nous dicter, nous permet d’élaborer des stratégies pour se préparer à y faire face efficacement. Mettez par écrit vos stratégies et conservez-les sous la main. Lorsque vous serez confrontés à un problème (obstacle, tentation, petite voix négative…) arrêtez-vous quelques minutes, respirez profondément, prenez conscience du malaise qui vous habite et sortez votre liste de stratégies. Vous vous donnerez ainsi la possibilité de prendre une décision éclairée et réfléchie par rapport à la situation que vous vivez. Peu importe ce que vous déciderez, ne le faites pas spontanément, faites-le de façon consciente et volontaire. Vous avez le droit de dévier de votre plan, mais assurez-vous que ce soit réellement votre décision et non pas une trop rapide réaction face aux événements.

10.  Accepter d’être imparfait
La motivation n’est pas une question de performance ni de perfection, loin de là ! C’est plutôt de trouver la force et le courage de se ramener soi-même dans le bon chemin, celui qui mène à la réalisation de notre objectif, après avoir fait de plus ou moins longs détours. C’est de retrouver la volonté d’avancer dans la direction qu’on s’était fixé. Dans notre vie, on ne peut pas tout contrôler tout le temps et c’est bien inutile de gaspiller son énergie à essayer de le faire surtout si c’est pour impressionner les autres. Faites de votre mieux le plus souvent possible. Soyez fiers de vos réussites aussi petites soient-elles. Acceptez de vous tromper et de commettre des impairs. Pardonnez-vous à vous-même et surtout, apprenez de vos erreurs de parcours. Concentrez-vous sur vos bons coups et sur la réussite qui vous attend. Il y a des imperfections en chacun de nous et elles nous rendent uniques !



samedi 16 janvier 2016

Stratégies de motivation au travail

Dwight D. Eisenhower, président des États-Unis dans les années cinquante, disait : «La motivation, c’est l’art de faire faire aux gens ce que vous voulez qu’ils fassent parce que c’est ce qu’ils veulent faire.»

Effectivement, essayer de motiver quelqu’un à faire quelque chose qu’il ne veut pas faire s’avère bien difficile et, dans un contexte de travail, la productivité peut grandement en souffrir. D’ailleurs, au début des années 30, les scientifiques ont découvert l’effet Hawthorne, reconnu comme un des principes de base de la motivation humaine. L’effet Hawthorne a révolutionné la théorie et la pratique de la gestion en mettant en évidence le fait que les employés qui travaillent pour des gestionnaires qui leur portent une réelle attention et se soucient d’eux sont habituellement plus productifs. C’est également à cette époque que le professeur Mayo a constaté que les milieux de travail qui s’assurent de préserver l’estime de soi des employés, qui leur donnent le sentiment de faire partie d’une équipe et où règnent la camaraderie et la collaboration connaissent une meilleure productivité.

Depuis cette époque, de nombreuses théories et plusieurs stratégies et outils de motivation au travail ont été développés. Bien que les modèles proposés au fil des ans ne soient pas tous consistants et cohérents, le fait est que chaque situation est unique et demande une approche personnalisée qui doit être adaptée au contexte et aux circonstances. En ce sens, je ne crois pas qu’il existe une meilleure stratégie pour motiver ses équipes de travail. Les gestionnaires qui savent motiver sont ceux capables de combiner et de mettre en œuvre différents moyens qui sont les mieux adaptés à leur contexte particulier et aux caractéristiques des employés qui forment leur organisation.    

Voici donc une liste non exhaustive de théories de la motivation desquelles vous pourrez vous inspirer pour créer votre propre modèle afin de motiver vos équipes de travail :

La théorie des 2 facteurs de Herzberg

Elle met en parallèle la motivation provenant de deux sources : les facteurs d’hygiène et les facteurs intrinsèques. Cette théorie propose d’offrir aux gens un travail qui leur permet de se réaliser à travers une expérience enrichissante qui comporte une certaine autonomie et des responsabilités.   Pour en apprendre davantage sur cette théorie : http://alain.battandier.free.fr/spip.php?article7

La pyramide des besoins hiérarchisés de Maslow

Elle présente pour sa part cinq niveaux de motivation, du plus simple au plus complexe. 1) les besoins physiologiques, 2) le besoin de sécurité, 3) le besoin d’appartenance, 4) le besoin d’estime et 5) le besoin de s’accomplir. Un besoin plus élevé de la hiérarchie ne pourrait pas, selon Maslow, être satisfait si les besoins des niveaux inférieurs ne sont pas préalablement comblés. Selon cette approche, pour motiver un employé, il faudrait s’assurer de combler tous les niveaux de besoins. Pour plus de détails : http://alain.battandier.free.fr/spip.php?article6 et http://papidoc.chic-cm.fr/573TabMaslow1.pdf 

La théorie des attentes (ou théorie VIE) de Vroom

vise à créer un environnement de travail qui repose sur de très hauts standards de performance, en reconnaissant et en clarifiant la relation entre l’effort et le résultat, associé à une récompense adaptée aux préférences individuelles. Pour en savoir plus : http://alain.battandier.free.fr/spip.php?article9

La théorie des 3 facteurs de Sirota

Elle présente 3 principes qui, lorsque combinés, stimulent l’enthousiasme et la motivation des employés. 1) Traiter les employés avec respect et équité, 2) permettre aux employés d’effectuer des tâches importantes, utiles et gratifiantes pour lesquelles ils seront reconnus et 3) maintenir un environnement de travail agréable où règnent les bonnes relations et la camaraderie.   Pour découvrir cette théorie (texte en anglais) : https://peoplecyclotron.wordpress.com/articles/sirotas-three-factor-theory/

La théorie de la motivation humaine de David McClelland

Elle repose sur le principe que c’est la volonté de satisfaction de l’un ou l’autre de trois besoins qui motive les individus. 1) Le besoin d’affiliation (faire partie d’un groupe), 2) le besoin d’accomplissement (relever des défis) et 3) le besoin de pouvoir (influencer les autres). Ces besoins ne sont pas hiérarchisés et normalement un d’eux prédomine chez chaque individu et influe sur sa motivation et ses comportements. Selon cette théorie, le fait d’adapter son leadership et son style de gestion au besoin dominant propre à chacun permettrait de gonfler la motivation de son équipe et, par conséquent, la productivité. Pour plus de détails (texte en anglais) : https://www.mindtools.com/pages/article/human-motivation-theory.htm

La théorie du progrès d'Amabile et Kramer

Elle met en lumière comment l’accumulation de petits succès réguliers peut stimuler la motivation. Cette théorie suggère 6 moyens pour permettre aux individus de constater leur progrès et par conséquent de stimuler leur motivation. 1) définir des objectifs clairs, 2) donner de l’autonomie, 3) fournir les ressources nécessaires, 4) accorder le temps requis, 5) offrir du support au besoin et 6) permettre aux individus d’apprendre de leurs erreurs. Pour en savoir davantage (références en anglais) : https://www.mindtools.com/pages/article/progress-theory.htm et https://www.youtube.com/watch?v=XD6N8bsjOEE

Bien évidemment, se doter d’un plan stratégique pertinent et concurrentiel en matière de rémunération est une nécessité afin de demeurer compétitif dans le marché, pour attirer des employés talentueux et motivés. Y rattacher des incitatifs à la performance peut aussi s’avérer utile pour stimuler la productivité. Mais sachez que la rémunération en elle-même, motivation extrinsèque, ne suffit pas pour motiver les gens à moyen ou long terme. Si vous souhaitez voir vos employés se dépasser, s’intéresser à leur motivation intrinsèque est une absolue nécessité!

Ceci dit, à mon avis, la meilleure stratégie de motivation au travail repose essentiellement sur votre capacité à montrer l’exemple, à développer et stimuler la confiance de vos employés (effet Pygmalion) et à combiner différents facteurs motivationnels (extrinsèques et intrinsèques) à l’intérieur d’un modèle de leadership et de gestion qui répond spécifiquement à votre contexte ainsi qu’aux besoins de votre équipe et de votre organisation.

Et vous, qu'en pensez-vous?  Qu'est-ce qui vous motive au travail? Avez-vous d'autres modèles à proposer que ceux décrits?



Cet article s'inspire du texte "Energizing your people to achieve good things" publié en anglais sur le site : https://www.mindtools.com/pages/article/motivating-your-team.htm