Rechercher sur ce blogue

vendredi 18 mars 2016

Médias sociaux : les bonnes pratiques


Au niveau individuel :


- Sécurisez convenablement votre réseau, vos appareils technologiques et vos profils;
- Choisissez des mots de passe différents pour chaque site que vous utilisez;
- Limitez l’accès à vos informations personnelles en resserrant les paramètres de confidentialité de tous vos comptes;
- Ne publiez jamais de données personnelles, sauf s'il s'agit de vos propres coordonnées pour lesquelles vous assumerez alors l’entière responsabilité de la diffusion;
- Attention à la géolocalisation, veillez à ne pas être suivi à la trace;
- Restez prudent, voire méfiant, pour vous prémunir de toute tentative d’hameçonnage ou d'usurpation d'identité.

Soignez votre e-réputation en agissant comme si vous étiez sur la place publique :


- Ne publiez jamais ce que vous n’auriez pas le courage de dire en face;
- Ne partagez pas les contenus de sources inconnues, non vérifiées et non vérifiables;
- Si vous avez un doute sur la nature des informations, il est préférable de ne pas les diffuser sans prendre d'abord la peine de les vérifier;
- Ne publiez pas de messages haineux, agressifs ou discriminatoires, y compris les insinuations, les rumeurs et les propos diffamatoires ou injurieux;
- Soyez créatif, courtois, poli et partagez des contenus de qualité;
- Évitez le nombrilisme en n'hésitant pas à valoriser les autres dans vos publications.

Au niveau organisationnel :


En plus de tout ce qui a déjà été mentionné ci-dessus,

- Restreignez l’accès en publication sur vos comptes d’entreprise au personnel qualifié et autorisé à parler en votre nom;
- Établissez des politiques, des directives et des stratégies claires et rigoureuses pour un bon usage des médias sociaux;
- Formez vos employés sur la sécurité et les pratiques à adopter en matière d’utilisation des médias sociaux.


Faites le test avant de publier :





vendredi 11 mars 2016

Médias sociaux : le revers de la médaille

Je ne vous apprends rien de nouveau en vous disant que les médias sociaux[1] sont omniprésents dans nos vies. D’ailleurs, ils sont de plus en plus rares, ceux qui ne possèdent pas un compte sur l’un ou l’autre des réseaux populaires tels que Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube, Viadeo, Instagram… En 2015, près des trois quarts (72,8 %) des adultes québécois utilisaient les réseaux sociaux, ce qui correspondait alors à 86,9 % des internautes québécois.[2]  Comme pour toute médaille, celle que je décerne aux médias sociaux comporte deux faces dont l’une est manifestement plus brillante que l’autre.

Le bon côté 


Sur le plan personnel, les médias sociaux sont un moyen gratuit et accessible pour communiquer et garder le contact avec nos proches, peu importe où l’on se trouve. Ils permettent de retrouver des amis, de s’en faire de nouveaux (virtuels ou réels), d’échanger avec eux, de partager des informations, d’entretenir nos relations professionnelles, de rechercher un emploi, de développer une communauté autour d’un sujet ou d’un projet donné, d’organiser et de promouvoir un événement. Bref, ils facilitent la publication, la diffusion et le partage d’informations, de réflexions, de commentaires, de textes, d’images, de musique et de vidéos.

L’avènement des médias sociaux a permis de généraliser et d’accélérer de façon exponentielle l’accès aux connaissances et aux actualités de partout à travers le monde, et ce, en temps réel, tout en légitimant la libre expression instantanée des opinions individuelles. Choses qui étaient beaucoup plus laborieuses, voire impossibles, il y a de ça à peine quelques décennies. Aujourd’hui, les médias sociaux sont devenus des outils de participation à la vie sociale et les jeunes s’y réfèrent comme principale source d’informations. 

Sur le plan des affaires, ils comportent également leurs avantages lorsqu’utilisés pour améliorer la visibilité et l’image de marque d’une société. Ils sont d’ailleurs pratiques pour, à moindres coûts, établir un contact direct avec les clients actuels et potentiels, réaliser des études de marché et augmenter le niveau des ventes par le biais de stratégies marketing ciblées.

Le revers de la médaille

Sur le plan personnel, on oublie parfois que tout ce qu’on publie dans les médias sociaux peut se retrouver sur la place publique. Il est devenu si facile de se retrancher derrière un écran (ou un pseudo) pour écrire sans réfléchir à la portée de notre message, ni aux contrecoups laissés par nos mots, en oubliant ce vieil adage qui dit que «les paroles s’envolent et les écrits restent». Sur le web, il est bien difficile d’effacer définitivement des propos malheureux qu’on pourrait regretter longtemps et amèrement. Prenons-nous seulement le temps de réfléchir avant de publier? Dans ce monde où tout va de plus en plus vite, j’en doute sincèrement. 

Comme les TIC[3] sont facilement accessibles et mobiles, la ligne entre vie publique et vie privée s’amenuise de plus en plus et tend à disparaître. D’ailleurs, un des aspects sombres des médias sociaux soulevés par certaines études récentes concerne particulièrement les adolescents et les jeunes adultes. Étant très addictifs, les médias sociaux provoquent parfois chez eux un besoin obsessif et irrépressible de rester branchés et disponibles pour répondre, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, aux messages et aux commentaires reçus, au point de développer de l’anxiété, de faire l’insomnie et de progressivement s’isoler du vrai monde au profit de la virtualité.   Est-ce que les médias sociaux sont en train de devenir une cause potentielle de burnout et de dépression? Il semble que ce soit malheureusement le cas. 

Un autre aspect négatif soulevé par la dépendance aux médias sociaux est le fonctionnement multitâche qu’ils provoquent. Par habitude, nous consultons nos comptes Facebook, Twitter et autres pendant que nous travaillons, que nous mangeons, que nous écoutons la télé, bref à tout moment, sans véritablement prendre conscience que cela réduit notre capacité de concentration, notre productivité. Est-ce devenu notre façon de vivre l’instant présent? Être partout à la fois, ailleurs qu’ici et maintenant

Ai-je besoin de souligner ici la cyber intimidation, la désinformation, le partage de fausses nouvelles, la propagation de rumeurs, la calomnie pure et dure sous le couvert de la liberté d’expression. Malheureusement, dans la vraie vie comme dans la vie virtuelle, certaines personnes sont foncièrement ou inconsciemment (j’aime à le croire…) méchantes! Nous avons tous entendu parler d’histoires d’horreur mettant en vedette des victimes de harcèlement et de persécution sur le web.

Sur le plan professionnel, certaines informations divulguées librement dans les médias sociaux par un employé mal formé ou malveillant pourraient évidemment compromettre la sécurité et mettre à risque la confidentialité des données détenues par votre entreprise. Sans compter qu’il est encore difficile de monnayer et de mesurer précisément l’efficacité des stratégies marketing utilisées dans les médias sociaux. Et que dire des possibles commentaires négatifs de clients mécontents (ou de concurrents malhonnêtes) qui pourraient entacher votre réputation? Les dangers sont bien réels, il faut en être conscient et rester vigilant.

En conclusion

L’univers virtuel des médias sociaux a un impact significatif dans nos vies réelles. Ce monde imparfait n’est ni tout noir ni tout blanc et nécessite d’y voyager en demeurant prudent. Je suis pour la liberté d’expression si cela est fait dans le respect de l’intégrité et de la liberté des autres. Ne banalisons pas la médisance, la haine et la violence sous prétexte qu’elle est publiée anonymement derrière un écran. Gardons à l’esprit que ce monde virtuel impacte de vraies gens.




[1] Note aux lecteurs : Dans cet article, j’utilise le terme général et inclusif de « médias sociaux » pour englober toutes les plateformes web visant la diffusion et le partage de contenu, que ceux-ci soient axés ou non sur la création de relations et d’interactions entre des individus.