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lundi 18 avril 2016

Leadership : le courage managérial

Tout au long de ma carrière, j’ai croisé des managers de tous les genres. Du plus autoritaire au plus laxiste. Certains ont su marquer positivement mon imaginaire, m’ont inspirée, m’ont aidée à me développer, d’autres m’ont laissée plutôt indifférente et l’un d’entre eux m’a carrément fait flipper par son manque d’humanité et ses combines machiavéliques.

Avec du recul sur les vingt et quelques années travaillées au sein d’organisations variées, je constate que les managers de qui je garde le meilleur souvenir sont ceux qui ont été à mes yeux de vrais leaders avec lesquels une confiance sincère et un respect mutuel se sont installés. En repensant à ces quelques managers d’exception, je note qu’ils partageaient tous une caractéristique bien particulière. Ils faisaient tous preuve d’un grand courage managérial.

Laissez-moi vous présenter dans ce court billet, les 4 principaux types de comportements que j’ai constatés en matière de courage managérial. Toute ressemblance avec des individus existants ou ayant existés pourrait ne pas être purement fortuite et involontaire. ;-)

Dans un premier temps, nous avons le manager trop discret ou carrément absent. Le surnom que lui donne « affectueusement » son équipe est l’homme ou la femme invisible ou bien le fantôme. Il peut s’agir, par exemple, d’un expert surspécialisé, introverti, qui se terre dans son bureau en passant le plus clair de son temps à résoudre des problèmes complexes derrière son écran d’ordinateur plutôt qu’à planifier, déléguer et superviser les activités de son équipe. Il peut aussi s'agir de ce manager en réunions perpétuelles ou sans cesse en déplacements d’affaires qui se tient rarement au fait de ce qui se passe au sein de son équipe. Ici, nous faisons face à l’inexistence du concept de courage managérial, car ce patron ne voit rien et, par conséquent, ne peut donc pas agir.

En deuxième lieu, nous avons le manager-magicien.
Celui qui fait disparaître tout ce qui ne va pas bien du revers de la main. Optimiste excessif, il n’agit pas, car ne veut tout simplement pas voir que ce qui ne va pas, même quand cela saute aux yeux. Ici, le concept de courage managérial commence à poindre à l’horizon, mais il ne peut pas être mis en application à cause du déni pur et dur de ce manager face à certaines situations qui finiront tôt ou tard par nuire au climat de travail et à la productivité.

En troisième position, nous retrouvons le manager-autruche. Celui qui voit toujours ce qui ne va pas, mais qui préfère ne jamais agir. Que ce soit par timidité, par indifférence, par crainte d’une confrontation ou parce qu’il espère que les choses vont se régler d’elles-mêmes avec le temps, il fait preuve d’un manque évident de courage managérial. La pire autruche d’entre toutes est sans nul doute celle qui, en plus de s’enfoncer la tête dans le sable, raconte à tout un chacun ce qui ne va pas, sans jamais s’adresser avec honnêteté aux principaux intéressés.

Finalement, nous avons le manager leader, le vrai, celui qui voit et qui agit conséquemment dans le
meilleur comme dans le pire. Celui qui fait preuve d’intégrité et d’honnêteté en agissant avec courage, peu importe la situation. Que ce soit pour féliciter, encourager, évaluer, réprimander, régler un conflit ou même congédier un employé, il démontre un courage managérial inébranlable même si cela lui est difficile parfois.

En résumé, quatre possibilités s’offrent à vous en situation de management, laquelle choisirez-vous ?

1. Je ne vois rien, donc je ne peux pas agir.
2. Je ne veux pas voir, donc je n'aurai pas besoin d'agir.
3. Je vois, mais je choisis de ne pas agir.
4. Je vois clair et j'agis en conséquence.

À vous de jouer !



lundi 4 avril 2016

Leadership : 10 compétences essentielles

Le manager gère des activités, des budgets, des projets. Le leader guide, motive, influence et inspire les individus à atteindre un but. Un leader peut être gestionnaire et un gestionnaire peut aussi être ou devenir un leader, mais les deux rôles ne vont pas systématiquement de pair. En fait, c’est rarement le cas ! Alors que le gestionnaire a pour mission première de gérer des affaires, le leader se retrouve, pour sa part, dans toutes sortes de sphères : affaires, politique, sciences, culture, éducation, sports... D’ailleurs, on peut être un leader efficace et reconnu sans avoir été officiellement désigné comme tel par une autorité quelconque. Certains ont évidemment des aptitudes naturelles en matière de leadership, mais la majorité des gens doivent acquérir des connaissances, des compétences, développer des comportements et se perfectionner par la pratique pour devenir de bons leaders.

Il n’y a pas si longtemps le leadership était associé presque exclusivement à la personnalité et au charisme d’un individu. Or, plusieurs études récentes tendent à démontrer qu’il s’appuie davantage sur les apprentissages, l’expérience et les compétences acquises dans un contexte particulier plutôt que sur le charme. Parmi les qualités, les caractéristiques et les compétences reconnues des leaders, voici les 10 qui m’apparaissent les plus importantes :

La connaissance de soi : capacité de connaître et de travailler sur ses forces, ses faiblesses, ses compétences et ses valeurs en acceptant de se remettre en question et en restant ouvert à comment les autres nous perçoivent afin d’ajuster notre style de leadership en conséquence.

La vision intuitive : capacité de percevoir avec perspicacité les détails, les attitudes, les émotions et les tendances, pour avoir une vision d’avenir, en s’inspirant de différentes idées et de perspectives variées, pour anticiper les événements et être en mesure d’opérer les changements nécessaires au moment opportun.

La pensée et l’action stratégique : capacité de comprendre les gens et les situations, d’explorer tous les scénarios possibles, de prendre des décisions et de s’adapter rapidement aux impondérables en donnant un sens aux actions à poser et aux objectifs à atteindre.

L’influence positive : capacité de vendre ses idées, de persuader et de motiver les gens à agir en montrant l’exemple et en se fixant des objectifs plus exigeants pour soi-même que ceux fixés aux autres.

La communication ouverte : capacité de poser les bonnes questions, d’écouter et de communiquer franchement et directement en offrant de la rétroaction constructive afin de développer et de maintenir des relations interpersonnelles saines basées sur le respect mutuel.

La confiance mobilisatrice : capacité à dominer sa propre anxiété, à guider les autres, à offrir du soutien et des encouragements, à faire preuve de patience et d’empathie, ainsi qu’à gérer sainement les conflits pour maintenir un climat de confiance productif et propice aux échanges.

La focalisation : capacité à établir les priorités, à se concentrer sur un objectif, à s’auto motiver, et à déployer les efforts requis pour l’atteindre en préservant le bon niveau d’énergie et l’engagement nécessaires sans compromettre son équilibre physique, mental, émotif et spirituel.

La prise de risque : capacité à prendre des risques et à innover en recherchant constamment de nouvelles idées et façons de faire sans avoir peur de s’aventurer dans l’inconnu.  

La créativité : capacité à transcender les problèmes et les émotions négatives, en les transformant en opportunités, pour apprendre, rechercher, développer et proposer des idées, des solutions, des produits et des façons de faire innovantes qui se démarquent des standards établis.

L’éthique rigoureuse : capacité à se responsabiliser et à faire preuve d’une intégrité irréprochable en agissant de façon humaniste, courageuse et authentique dans le respect des lois, des règlements et du concept d’équité, d’égalité et de justice.

Évidemment, un leader est avant tout un être humain avec des défauts et des imperfections qui rendent bien difficile, voire impossible, l’atteinte et le maintien de si hauts standards en permanence. L’objectif n’étant pas ici de viser la perfection, mais bien de s’améliorer, si vous souhaitez bonifier et dynamiser vos compétences en leadership, je vous suggère d’établir un plan d’action personnel. Dans un premier temps, choisissez l’élément sur lequel vous voulez travailler, un seul à la fois. Lisez sur le sujet, construisez vos connaissances, suivez une formation, observez le comportement de leaders qui excellent à ce niveau, mettez tout ça en pratique en vous exerçant quotidiennement avec patience et vous obtiendrez assurément des résultats probants.

Bon développement !