Qu’il
s’agisse d’un spectacle sur scène, d’une compétition sportive, de la
réalisation d’un projet d’envergure, de l’atteinte d’un important objectif
personnel ou professionnel, peu importe sa nature, la performance nécessite
toujours un investissement significatif en temps, en énergie et comporte son
lot de stress et d’angoisses. Voilà, vous y êtes, vous avez atteint ce but que
vous vous étiez fixé, vous avez réussi, vous savourez votre victoire ! Vous vous
sentez totalement euphorique, plein de fierté, mais après quelques heures,
voire quelques jours, vous vous retrouvez avec cette sensation inexplicable de
vide, cet étrange sentiment de tristesse. Vous vous dites : « Voyons,
qu’est-ce qui se passe avec moi ? Je devrais être heureux (heureuse) et fier
(fière) de mon accomplissement. Pourquoi mon humeur est-elle aussi sombre ? »
C’est
la question que je me suis personnellement posée récemment. J’avais atteint mes
deux plus gros objectifs à vie : compléter mon premier triathlon distance olympique
et publier mon tout premier livre. Je m’étais dépassée à la fois sur le plan
physique et sur le plan intellectuel. J’avais de quoi être fière ! Non ? J’aurais
dû être aux anges, sauter de joie et transpirer de bonheur. Et là, j’avais l’impression
de faire patate ! Je me sentais vidée de mon énergie. Je n’avais ni le goût de
reprendre le travail ou l’entraînement, ni même envie de promouvoir ce livre
que j’avais mis des centaines d’heures à produire. Mais qu’est-ce qui
m’arrivait ?
Ceux
qui me connaissent intimement savent que je n’aime pas trop m’apitoyer et que je
fais habituellement preuve d’une bonne capacité à rebondir face à l’adversité. Alors,
je me suis dit qu’il fallait que j’agisse, que je comprenne ce qui m’arrivait
et je me suis donc mise à faire quelques recherches pour trouver une solution,
une façon de sortir de ce marasme momentané. C’est là que fiouuuuuu… J’ai fait une découverte qui allait tout
expliquer et me rassurer !
C’est
encore une affaire d’hormones. Hé oui ! Elles ont le dos large ces hormones,
mais dans ce cas-ci, elles ne sont pas exclusivement réservées qu’aux femmes
elles concernent et touchent tout autant les performeurs masculins. En effet,
mes recherches m’ont appris que pour s’engager à fond dans l’atteinte d’un objectif
d’envergure, notre cerveau doit déployer une grande cavalerie d’hormones et de
neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine, noradrénaline, adrénaline,
endorphine, cortisol…). Cette cavalerie a pour mission de soutenir et de maintenir
nos efforts et notre motivation à un niveau suffisamment élevé pour nous
permettre d’atteindre notre objectif. Et lorsqu’on réussit, qu’on atteint
finalement notre but, certains de ces neurotransmetteurs sont libérés en si
grande quantité qu’ils créent temporairement une espèce de déséquilibre biochimique,
un peu comme sous l’effet d’une drogue qui nous plongerait dans un état
d’euphorie et d’extase. Or, cet état n’est que passager. Rapidement, dans les
heures et les jours qui suivent notre exploit, notre système nerveux cherche à retourner
à son point d’équilibre, l'homéostasie. C’est alors que cette cavalerie
d’hormones et de neurotransmetteurs rentre au bercail, emportant avec elle
toute l’excitation soulevée par notre réussite. Pour simplifier, on se retrouve
donc momentanément en sevrage, un peu comme un junkie en manque. C’est ce qui
explique la déprime et la léthargie qui m’ont envahie ces derniers temps.
Enfin
rassurée de mieux comprendre mon état, de savoir pourquoi je me sentais comme
ça, d’autres questions se sont tout à coup imposées à moi. Maintenant, on fait
quoi avec ça ? Combien de temps ça va durer ? Comment faire pour retrouver mon
niveau d’énergie et d’enthousiasme habituel ?
Ce
sera évidemment le sujet de mon prochain billet. À suivre… ;-)
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