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mardi 1 novembre 2016

Le blues post-performance.


Qu’il s’agisse d’un spectacle sur scène, d’une compétition sportive, de la réalisation d’un projet d’envergure, de l’atteinte d’un important objectif personnel ou professionnel, peu importe sa nature, la performance nécessite toujours un investissement significatif en temps, en énergie et comporte son lot de stress et d’angoisses. Voilà, vous y êtes, vous avez atteint ce but que vous vous étiez fixé, vous avez réussi, vous savourez votre victoire ! Vous vous sentez totalement euphorique, plein de fierté, mais après quelques heures, voire quelques jours, vous vous retrouvez avec cette sensation inexplicable de vide, cet étrange sentiment de tristesse. Vous vous dites : « Voyons, qu’est-ce qui se passe avec moi ? Je devrais être heureux (heureuse) et fier (fière) de mon accomplissement. Pourquoi mon humeur est-elle aussi sombre ? »

C’est la question que je me suis personnellement posée récemment. J’avais atteint mes deux plus gros objectifs à vie : compléter mon premier triathlon distance olympique et publier mon tout premier livre. Je m’étais dépassée à la fois sur le plan physique et sur le plan intellectuel. J’avais de quoi être fière ! Non ? J’aurais dû être aux anges, sauter de joie et transpirer de bonheur. Et là, j’avais l’impression de faire patate ! Je me sentais vidée de mon énergie. Je n’avais ni le goût de reprendre le travail ou l’entraînement, ni même envie de promouvoir ce livre que j’avais mis des centaines d’heures à produire. Mais qu’est-ce qui m’arrivait ?

Ceux qui me connaissent intimement savent que je n’aime pas trop m’apitoyer et que je fais habituellement preuve d’une bonne capacité à rebondir face à l’adversité. Alors, je me suis dit qu’il fallait que j’agisse, que je comprenne ce qui m’arrivait et je me suis donc mise à faire quelques recherches pour trouver une solution, une façon de sortir de ce marasme momentané. C’est là que fiouuuuuu…   J’ai fait une découverte qui allait tout expliquer et me rassurer !

C’est encore une affaire d’hormones. Hé oui ! Elles ont le dos large ces hormones, mais dans ce cas-ci, elles ne sont pas exclusivement réservées qu’aux femmes elles concernent et touchent tout autant les performeurs masculins. En effet, mes recherches m’ont appris que pour s’engager à fond dans l’atteinte d’un objectif d’envergure, notre cerveau doit déployer une grande cavalerie d’hormones et de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine, noradrénaline, adrénaline, endorphine, cortisol…). Cette cavalerie a pour mission de soutenir et de maintenir nos efforts et notre motivation à un niveau suffisamment élevé pour nous permettre d’atteindre notre objectif. Et lorsqu’on réussit, qu’on atteint finalement notre but, certains de ces neurotransmetteurs sont libérés en si grande quantité qu’ils créent temporairement une espèce de déséquilibre biochimique, un peu comme sous l’effet d’une drogue qui nous plongerait dans un état d’euphorie et d’extase. Or, cet état n’est que passager. Rapidement, dans les heures et les jours qui suivent notre exploit, notre système nerveux cherche à retourner à son point d’équilibre, l'homéostasie. C’est alors que cette cavalerie d’hormones et de neurotransmetteurs rentre au bercail, emportant avec elle toute l’excitation soulevée par notre réussite. Pour simplifier, on se retrouve donc momentanément en sevrage, un peu comme un junkie en manque. C’est ce qui explique la déprime et la léthargie qui m’ont envahie ces derniers temps.

Enfin rassurée de mieux comprendre mon état, de savoir pourquoi je me sentais comme ça, d’autres questions se sont tout à coup imposées à moi. Maintenant, on fait quoi avec ça ? Combien de temps ça va durer ? Comment faire pour retrouver mon niveau d’énergie et d’enthousiasme habituel ?

Ce sera évidemment le sujet de mon prochain billet. À suivre… ;-)

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